Je suis coincé, là, dans le coin de ma chambre, assit sur la moquette
froide et humide, les mains attachées. Ils me veulent du mal. Pourquoi
est-il parti ? Là, entre mes mains, son destin et le mien, que j'ai
laissé fuir. Maintenant, je suis seul, assis là, les bras attachés.
Ils sont quatre, ils veulent m'attraper, mais ils ne m'auront pas, je
me débats, ils serrent plus fort mes bras, j'abandonne, ils
m'assomment, je ne peux rien faire, traîné sur la moquette mouillée,
seul... Mes bras souffrent lâchez-moi.
Ils me traînent.
Nous arrivons là, dans cette salle, accablée par les regards qui me
suivent à la trace, à guetter un signe, quelque chose pour me sauter
dessus tels des lions en manque de sang. « J'ai rien à vous dire ! »,
je l'ai dit, ça y est, cette phrase qui va me tuer. Un homme me
détache, je suis libre ! Me rattache sur une chaise, plus froide que
la moquette mais tout de même moins que le regard de ces félins. Je
n'ai rien à dire... Je l'ai laissé s'échapper, mon destin, et le sien,
en ce petit morceau de métal, si petit et si monstrueux... Un homme,
vêtu comme les clowns qui faisaient la prière derrière leur pupitre de
bois tout les dimanches dans les églises s'approche...
« Mr. Fardois, une dernière volonté ? »
Non. Aussi loufoque que son costume, son action, il sort de derrière
son dos tel un cadeau des parents un jour de fête... un casque, tout
fait de métal, dans lequel est disposée, seule et flétrie, une éponge.
Ils posent le casque sur ma tête... je dois être aussi laid que le
premier aviateur à arriver dans ce vaste pays... Dans ce casque, entre
ses mains, repose mon destin, comme celui de Jean entre les miennes,
partit, envolés... Contact.
froide et humide, les mains attachées. Ils me veulent du mal. Pourquoi
est-il parti ? Là, entre mes mains, son destin et le mien, que j'ai
laissé fuir. Maintenant, je suis seul, assis là, les bras attachés.
Ils sont quatre, ils veulent m'attraper, mais ils ne m'auront pas, je
me débats, ils serrent plus fort mes bras, j'abandonne, ils
m'assomment, je ne peux rien faire, traîné sur la moquette mouillée,
seul... Mes bras souffrent lâchez-moi.
Ils me traînent.
Nous arrivons là, dans cette salle, accablée par les regards qui me
suivent à la trace, à guetter un signe, quelque chose pour me sauter
dessus tels des lions en manque de sang. « J'ai rien à vous dire ! »,
je l'ai dit, ça y est, cette phrase qui va me tuer. Un homme me
détache, je suis libre ! Me rattache sur une chaise, plus froide que
la moquette mais tout de même moins que le regard de ces félins. Je
n'ai rien à dire... Je l'ai laissé s'échapper, mon destin, et le sien,
en ce petit morceau de métal, si petit et si monstrueux... Un homme,
vêtu comme les clowns qui faisaient la prière derrière leur pupitre de
bois tout les dimanches dans les églises s'approche...
« Mr. Fardois, une dernière volonté ? »
Non. Aussi loufoque que son costume, son action, il sort de derrière
son dos tel un cadeau des parents un jour de fête... un casque, tout
fait de métal, dans lequel est disposée, seule et flétrie, une éponge.
Ils posent le casque sur ma tête... je dois être aussi laid que le
premier aviateur à arriver dans ce vaste pays... Dans ce casque, entre
ses mains, repose mon destin, comme celui de Jean entre les miennes,
partit, envolés... Contact.
Mémoires d'un fou, Californie, Alcatraz.
1 commentaire:
Ca me revient cette histoire ! ^^
Il y avait "All4hasliberty" aussi !! 8D
Enregistrer un commentaire